Conformément aux accords passés avec l’administration rectorale, nous avons obtenu peu après la rentrée la liste des TZR et de leurs affectations au 2 septembre 2008.
Outre l’intérêt de « trancher » tout litige relatif au droit à l’ISSR (voir également l’article « Attention aux arrêtés antidatés »), ce listing nous a permis de dresser une première analyse chiffrée de la situation.
Des TZR trop nombreux ?
L’effectif global des TZR est plutôt en hausse cette année (1034 contre 992 l’an passé), faute de postes fixes au mouvement intra-académique. Pourtant, on s’aperçoit que, dans certaines disciplines, ils sont trop peu nombreux pour assurer les remplacements. Ainsi, en Histoire/géographie, 80% des TZR sont déjà affectés au 2 septembre, ce qui laisse 15 TZR disponibles pour toute l’académie, et plus aucun dans certaines zones ! D’autres disciplines sont dans des cas similaires comme la Philosophie, pourtant réputée excédentaire, les Lettres classiques, l’Italien, les Arts plastiques, la Documentation...
Pourquoi autant d’affectations a l’année ?
Les deux tiers des TZR en effet sont affectés au 2 septembre, avec de grosses disparités selon les disciplines. Cela s’explique en partie par le refus -à bon escient- des heures supplémentaires par les collègues, ce qui a contraint l’administration rectorale à créer plus de BMP (« blocs moyens provisoires ») que prévu dans les établissements.
Pour la rentrée 2009, forts de cette réimplantation « d’heures postes », ce seront de « vrais postes » qu’il nous faudra obtenir !
Pourquoi autant d’affectations « partagées » ?
Les BMP s’avérant souvent incomplets, bon nombre de collègues ont été affectés sur deux établissements lors des GT de juillet et d’août, parfois sur des « jumelages » à la limite du raisonnable, malgré l’opposition du SNES. Le deuxième tableau montre en effet que le tiers des collègues affectés l’ont été sur deux établissements, particulièrement en langues vivantes, en Sciences physiques et SVT, ainsi que dans les disciplines artistiques.
Ironie du sort, certains TZR affectés après la rentrée (souvent avec des barèmes inférieurs) sont nommés sur un seul établissement (congé de maladie, congé parental, disponibilité, etc.)…
Quelles conséquences ?
Bien évidemment, le fait qu’il n’y ait plus aucun TZR disponible dans certaines zones conduit l’administration à affecter des collègues d’autres zones dites « limitrophes ». Rappelons que nous sommes opposés à ce que ce type d’affectation puisse être imposé ; aussi demandons-nous au rectorat de « rechercher l’accord de l’intéressé », conformément à ce que stipule la réglementation !
Après épuisement des listes de TZR (et souvent des TZR eux-mêmes), le rectorat a commencé à affecter des non-titulaires, essentiellement sur des vacations dans un premier temps, avant de concéder quelques contrats.
Pour autant, il reste encore de trop nombreux établissements où les enseignements ne sont pas encore assurés… Qui a dit que nous avions besoin de moins d’enseignants ?
Julie BAGGE, Responsable académique TZR