Voici le communiqué de presse écrit par le Snes national sur les évènements de ces dernières semaines et notamment les E3C
Des images insupportables
Des élèves brutalisés par des forces de l’ordre aux abords de leur lycée, des gendarmes qui entrent dans les établissements, des chefs d’établissements qui menacent les élèves de zéros, des professeurs qui trouvent les entrées cadenassées de l’intérieur, des élèves qui sont incités à dénoncer leurs camarades les plus actifs, les nombreuses menaces de la part des Recteurs envers les professeurs mobilisés …voilà la réalité du bac tel qu’il se déroule aujourd’hui. Les images sont insupportables et la réponse policière à la mobilisation des élèves et des personnels n’est pas digne de notre démocratie.
L’Education Nationale traverse une crise grave et sans précédent.
Le SNES-FSU a alerté depuis des mois sur les problèmes posés par ces nouvelles épreuves de bac. Il a fait des propositions qui aurait permis de ramener un peu de sérénité dans des lycées où la mise en place forcée de la réforme met en difficulté les équipes pédagogiques. Le Ministre est resté inflexible, balayant d’un revers de la main les critiques énoncées, qualifiant les opposants à la réforme de « ventilateurs à angoisse » ou de « minorité vocale ».
Il porte donc une lourde responsabilité dans la situation actuelle.
Face à l’escalade de violence, aux dysfonctionnements majeurs, aux ruptures d’égalité manifestes, aux problèmes qui se posent dès maintenant pour la correction, le SNES-FSU réaffirme la nécessité d’annuler les E3C et de les transformer en épreuves nationales, terminales et anonymes.
Là où ces épreuves ont déjà eu lieu, elles doivent être considérées comme un bac blanc.
Ces sont des solutions de sagesse et de responsabilité qui s’imposent dans l’immédiat et dans l’intérêt de tous.
Le comité de suivi de la réforme du lycée du 28 janvier a semblé prêter une oreille attentive aux critiques faites contre les E3C. Le SNES-FSU fera des propositions permettant d’assurer à tous les élèves les conditions d’un bac national, garant de l’égalité devant l’examen.
Il rappelle que seules des épreuves nationales, terminales et anonymes permettent d’atteindre cet objectif.