Le Comité Technique Paritaire Académique sur les ouvertures et fermetures de postes dans les lycées de l’académie s’est tenu aujourd’hui alors que les actions menées depuis le 25 février se poursuivent dans les établissements (dont certains étaient en grève ce jour : lycée Langevin à la Seyne, lycée Calmette à Nice) et que les lycéens se mobilisent à leur tour à Nice, Toulon, (plus de mille élèves des lycées cannois dans la rue).
Enseignants, élèves et parents d’élèves dénoncent le sabordage du système éducatif par la fermeture de centaines de postes (128 postes en lycées, 45 postes en lycées professionnels, 83 dans les collèges des Alpes-Maritimes et 110 dans les collèges du Var), la fragilisation de l’offre de formation et la transformation d’un grand nombre d’heures postes en heures supplémentaires.
C’est sous les lazzi des collègues du lycée Calmette rassemblés devant le rectorat que le Recteur a dû rendre des comptes sur ses choix (- 400 postes) sans pouvoir les justifier. Les élus FSU n’ont pas manqué de dénoncer les situations catatstrophiques d’un certain nombre d’établissements dans lesquels même les faibles baisses d’effectifs ne sauraient justifier ni les coupes claires dans la dotation, encore moins la transformation de nombreux postes en heures supplémentaires.
Droit dans ses bottes, et malgré la pression des représentants FSU qui relayaient les refus exprimés par la majorité des Conseils d’Administration des établissments, le Recteur n’a pas revu sa copie.
Pourtant, les cas évoqués ci-dessous témoignent de l’urgence de la nécessité d’une réouverture des postes et de la transformation des heures supplémentaires en heures postes pour que les enseignements soient assurés à la rentrée.
Lycée Renoir Cagnes-sur-mer : 23 heures à assurer en EPS : le Recteur ferme un poste et décide la transformation de ces heures en heures supplémentaires !
Lycée Bristol à Cannes : 18h à assurer en EPS : le Recteur ferme un poste et décide la transformation de ces heures en heures supplémentaires !
Lycée du Parc Impérial à Nice : 27,5 heures à assurer en histoire-géographie : le Recteur ferme deux postes et décide la transformation de ces heures en heures supplémentaires !
Lycée Calmette à Nice : 20h à assurer en lettres modernes : le Recteur ferme un poste, 18h en Economie et gestion : le Recteur ferme un poste et décide la transformation de ces heures en heures supplémentaires !
Lycée Paul Augier à Nice : 11heures plus 11heures supplémentaires à assurer en esapgnol : le Recteur ferme un poste et veur imposer les heures supplémentaires à deux collègues !
Lycée des Eucalyptus à Nice : 31heures à assurer en mathématiques : le Recteur ferme deux postes et décide la transformation de ces heures en heures supplémentaires
Lycée Tocqueville à Grasse : 25 heures à assurer en SVT et aucune création de poste !
Lycée Jean Aicard à Hyères : 16 heures à assurer en anglais : le Recteur ferme un poste et décide la transformation de ces heures en heures supplémentaires
Lycée Bonaparte à Toulon : 21 heures à assurer en espagnol : le Recteur ferme un poste et décide la transformation de ces heures en heures supplémentaires qu’il veut imposer à 5 collègues !
Lycée du Coudon à la Garde : 19 heures à assurer en lettres modernes : le Recteur oblige deux enseignants en poste à compléter leur service dans une commune voisine ! et impose les heures supplémentaires aux collègues restant dans l’établissement.
Lycée Hôtelier Saint-Louis à Toulon : 15 heures à assurer en Allemand : le Recteur ferme un poste !
Lycée du Muy au Muy : 16 heures à assurer en anglais alors qu’un poste est fermé dans le collège de la commune. Même chose en SVT ( 9 heures)
Dès demain, des délégations composées de représentants d’établissements de toutes les académies remettront au Ministère les engagements collectifs à refuser les heures supplémentaires.
Au niveau académique, rendez-vous est donné dès la rentrée des vacances pour poursuivre la mobilisation en vue d’une autre rentrée digne d’un service public d’éducation « qui permette la réussite de tous les élèves » comme le clamait ce matin monsieur le Recteur.