Depuis plusieurs années le ministère produit des documents qui montrent pour l’académie de Nice des conditions de travail pour les personnels et d’études pour les élèves qui sont parmi les plus mauvaises de France métropolitaine (nombre d’élèves par classe au-dessus de la moyenne nationale, très peu d’heures en demi-classe, une offre de formation peu attractive) .
Le SNES dénonce avec force le traitement indigne que le ministère veut appliquer à notre académie à la rentrée prochaine. L’annonce en pleine trêve des confiseurs de la suppression de 239 emplois (soit 2% de l’ensemble des enseignants) alors que la baisse moyenne dans le reste du territoire est de 1,2% ! est incompréhensible et scandaleuse.
Pourquoi un tel acharnement ?
Pourquoi un tel traitement ?
Nous voulons des explications et nous allons en demander à la nouvelle rectrice.
Cette dotation est incompréhensible et ne correspond en rien à la réalité : au quotidien nous travaillons déjà dans de très nombreuses classes dans les quelles il y a entre 28 et 30 collégiens ou 35 et plus lycéens.
Nous ne pouvons plus faire travailler nos élèves en petits groupes.
Les résultats aux examens se sont encore dégradés cette année et nous pensons que les conditions que nous connaissons avec nos élèves dans nos collèges et nos lycées n’y sont pas étrangères.
La situation n’est pas meilleure pour les vies scolaire avec l’absence de création d’emplois de CPE et un dénie d’information concernant le volume et le nombre d’assistants d’éducation.
Le scandale de l’orientation se poursuit : les élèves et leurs familles fassent à des inquiétudes légitimes pour leur devenir scolaire n’auront bientôt plus que comme seul interlocuteur un professeur principal que l’administration veut contraindre à être aussi conseiller d’orientation. Notre ministre serait bien inspiré de prendre réellement en charge les demandes des familles et de nos élèves en recrutant des conseillers d’orientation psychologues et en implantant des postes.
Un changement de recteur à point nommé ?
Le document préparatoire à la rentrée 2011 explique que ces suppressions d’emplois ont « le double objectif d’améliorer l’efficience des emplois ainsi que la qualité de l’enseignement dispensé » (sic).
Pour notre part nous sommes convaincus du contraire, et avec un minimum de bon sens chacun comprendra qu’en dégradant encore un peu plus les conditions d’études de nos élèves et nos conditions de travail il sera encore plus difficile de faire réussir l’ensemble de nos élèves et que la nouvelle étape d’une indispensable démocratisation est renvoyée aux calendes grecques.
Enfin on peut légitimement se demander si le départ du recteur Nique « à sa demande » comme le stipule le communiqué élyséen du 28 novembre n’aurait pas un lien avec ces chiffres ahurissants et un traitement injuste pour notre académie.
En tout état de cause le SNES appelle d’ores et déjà l’ensemble des personnels à faire du 22 janvier une journée de mobilisation pour dénoncer ce traitement scandaleux et réfléchira avec tous ceux qui le souhaitent dès les premiers jours du mois de janvier aux autres actions à mettre en œuvre.