Faut-il s’étonner des chiffres révélés par le pré-rapport d’observation de la Cour des Comptes publiés aujourd’hui dans le Monde ? On peut y lire qu’en 2010, « l’Etat a dépensé […] 51% de plus pour former un élève Parisien qu’un élève Niçois », 9300 euros par élève du second degré par an pour 6156 euros dans notre académie. Les déséquilibres sont pointés comme l’offre de formation diversifiée face à une offre de formation sans cesse rabougrie. L’opacité de la répartition des moyens par académie est également soulignée.
Ce n’est pas un hasard si nous avions obtenu en 2000 un plan de rattrapage pour l’académie de Nice (plan bien vite abandonné malgré notre mobilisation !), dernière académie en taux d’encadrement en lycée et avant dernière en collège.
Traduction quotidienne : des effectifs surchargés, des travaux en effectifs allégés de plus en plus rares, la mise en concurrence des formations dans les établissements, la disparition de nombreux enseignements et l’impossibilité d’apporter des réponses efficaces aux difficultés des élèves.
Depuis 2000, rien n’a changé, pire, la situation s’est aggravée et les Recteurs sont bien mal inspirés de marteler chaque année la prétendue équité de la répartition de moyens entre académies pour justifier des saignées dont nous sommes victimes, saignées d’ailleurs votées à l’unanimité par les députés des Alpes-Maritimes et du Var !
Malgré les difficultés des organisations syndicales à obtenir des chiffres fiables (difficultés également pointées par la Cour des Comptes), le quotidien parle de lui-même et nous mesurons chaque jour la gravité de la situation.
Plus que jamais, le SNES-FSU exige une autre politique budgétaire et éducative qui prenne en compte l’urgence des moyens pour l’académie.