À la lecture du mail PPCR et RDV de carrière envoyé par le Snalc sur les boites professionnelles, donc la mienne, les mots qui me viennent à l’esprit sont ... Mais quel rapport ? Quel rapport entre des évaluations contradictoires des différents notateurs et le PPCR qui a pour but de revaloriser les grilles indiciaires et d’améliorer les perspectives de carrière en créant un nouveau grade, la classe exceptionnelle ?
Une des raisons qui a poussé le SNES-FSU à être favorable au PPCR est la quasi déconnexion entre l’évaluation et l’avancement dans la carrière des fonctionnaires. La revendication historique du SNES-FSU, d’un déroulement de carrière au rythme le plus favorable, déconnecté de l’évaluation, n’a certes pas été entièrement satisfaite car d’aucuns ont voulu conserver aux 6éme et 8éme échelons l’avancement au « mérite ». Donc ces deux RDV de carrière doivent permettre de réduire d’un an la durée dans l’échelon pour 30% des enseignants.
Alors oui il faut classer ces collègues, comme auparavant d’ailleurs, avec toutes les incohérences et injustices de ces évaluations. PPCR élimine cependant une de ces injustices en obligeant les corps d’inspection à évaluer les enseignants au même moment, ce qui n’était pas le cas avant. Les collègues ont tous en tête les retards de carrière dus à des inspections tardives ou incohérentes avec leurs dates de « promouvabilité ». Le SNES-FSU a toujours dénoncé les inégalités liées à l’évaluation d’un supposé mérite : inégalités selon le sexe, la matière enseignée et la distance géographique par rapport au rectorat. Les deux RDV de carrière risquent certes de les perpétuer mais uniquement pour deux années sur l’ensemble de la carrière.
Malgré les imperfections et insuffisances de PPCR, les principales mesures ont permis de revaloriser les indices des échelons, de raccourcir la durée de la classe normale, l’accès à la hors classe pour tous, et la création d’un nouveau débouché de carrière, la classe exceptionnelle.
Le mail du Snalc, en pointant les limites et incohérences des appréciations des corps d’inspection et chefs d’établissements, puis de la synthèse rectorale, est un plaidoyer pour la disjonction entre évaluation et avancement de carrière, et donc une invitation à soutenir le SNES-FSU dans ces revendications historiques !
Encore un petit effort et les mesures PPCR seront saluées ...
Dominique Queyroulet, secrétaire départemental SNES-FSU Var