AEF : Académie de Nice : quatre établissements expérimenteront « Cours le matin, sport l’après-midi » ; « pur affichage » pour le Snes
Quatre établissements de l’académie de Nice - un collège et un lycée dans le département des Alpes-Maritimes et deux collèges dans le Var - vont expérimenter le dispositif « Cours le matin, sport l’après-midi » à la rentrée 2010, dans le cadre de l’appel d’offres national visant « à encourager l’expérimentation de nouveaux aménagements du temps scolaire en privilégiant la pratique d’activités sportives l’après-midi » (AEF n°132271).
« L’objectif de cette expérimentation est de permettre aux élèves de mieux vivre leur scolarité, d’accroître leur motivation, leur épanouissement et ainsi de contribuer à une meilleure réussite scolaire », indique le rectorat, dans un communiqué daté du 2 juillet 2010.
Les quatre établissements concernés sont le collège Fersen à Antibes, le lycée Pierre-et-Marie-Curie à Menton, le collège Marie-Curie à La Seyne-sur-mer et le collège La Marquisanne à Toulon.
CONSULTATION DES CA
Le Snes-FSU de l’académie de Nice émet « des doutes sur le fait que les conseils d’administration des établissements aient été consultés, ce qui pourtant doit être le cas » pour avaliser la mise en place du dispositif. « Les établissements ont fermé le 9 juillet, et le rectorat était alors bien en peine de dire avec assurance qui allait mettre en œuvre le dispositif », indique Richard Ghis, secrétaire général du Snes académique.
Il qualifie l’expérimentation de « pur affichage », qui ne concerne qu’ « un nombre infime d’élèves ». Selon le Snes Nice, l’expérimentation portera sur deux classes de sixième et deux classes de cinquième au collège Fersen, une classe de seconde au lycée Pierre-et-Marie-Curie, deux classes de sixième au collège Marie-Curie et quatre classes de cinquième au collège La Marquisanne. Ce dernier « a déjà expérimenté un aménagement horaire pour les sixièmes consistant à allonger la durée des cours de 55 minutes à une heure trente, au cours de l’année scolaire passée », indique Richard Ghis.
ANIMATEURS SPORTIFS
Citant une « note du ministère diffusée aux rectorats », le secrétaire général du Snes s’interroge par ailleurs sur le contenu du dispositif. « Dans une annexe, il est question d’un lycée où les élèves font obligatoirement du sport une seule fois par semaine, au cours de l’après-midi qui était déjà consacrée à l’enseignement de l’EPS. Pour les autres après-midi, l’établissement a passé un partenariat avec la ville qui met à disposition ses moniteurs sportifs, sans aucune obligation pour les élèves de s’inscrire », décrit Richard Ghis.
« L’État ne finance rien. Si toutes les classes se mettent à faire sport les après-midi, les mairies vont devoir recruter beaucoup d’animateurs sportifs », ironise-t-il.