Le 18 octobre, le SNES-FSU appelle à la mobilisation, notamment par la grève, contre une réforme qui va avoir des lourdes conséquences pour les élèves et collègues des LP mais aussi en collège et LGT.
• Dans le 06 : rassemblement devant le LP Pasteur à 10h30
• Dans le 83 : rassemblement devant la gare SNCF de Toulon à 9h30
Le SNES-FSU mobilisé aux côtés du Snuep-FSU
La réforme de la voie professionnelle annoncée par le président Macron est brutale sur la forme et dangereuse sur le fond. Emmanuel Macron persiste à vouloir imposer aux personnels une réforme calquée sur le modèle de l’apprentissage, particulièrement discriminant, alors même que les lycées professionnels accueillent les élèves les plus fragiles socialement et économiquement. Le président de la République continue de s’inscrire dans une ligne du moins d’École, tout en franchissant une étape supplémentaire, en mettant la formation professionnelle, et de fait les jeunes les plus en difficulté, au service direct des entreprises. Ce projet de réforme est donc celui de la relégation scolaire et sociale de près d’un tiers de la jeunesse de ce pays. Inacceptable.
Des conséquences en collège, lycée général et technologique
Cette réforme va avoir de lourdes conséquences pour les élèves de la voie professionnelle, les professeurs des lycées professionnels, mais elle va aussi produire ses effets en collège et en lycée. Ainsi, l’expérimentation d’un dispositif d’information à l’orientation en 5e est en réalité, sur le fond, un dispositif dangereux pour les élèves et les personnels. Il aura pour conséquence de réduire les ambitions scolaires des élèves les plus fragiles aux seuls besoins économiques du territoire, assignant ces élèves à résidence géographique et sociale. Ce dispositif participe activement à la marchandisation de l’information pour l’orientation et au contournement des Psy-ÉN, déjà bien orchestrés par les Régions.
Cette réforme pourrait aussi fragiliser les BTS. Déjà en 2019, la réforme de la voie professionnelle avait drastiquement réduit le nombre d’heures d’enseignement (particulièrement en disciplines générales). En réduisant encore le nombre d’heures d’enseignement général, comment croire que les bacheliers professionnels seront prêts à réussir en BTS ? Cela revient à leur fermer encore la porte des études supérieures.
Vision utilitariste de l’Ecole
Cette réforme est une attaque frontale contre la voie professionnelle et ses personnels, mais elle est aussi animée par une logique délétère : elle assigne chacun à résidence sociale et géographique et l’Etat fera ainsi des économies. A cette logique utilitariste, nous répondons par une ambition émancipatrice pour la jeunesse, toute la jeunesse. Parce que nous partageons avec le SNUEP-FSU l’idée que les collèges et lycées professionnels, généraux, technologiques, polyvalents sont des lieux de formation scolaire, citoyenne et professionnelle, parce que l’Ecole doit être émancipatrice et citoyenne.
Le SNES-FSU appelle les personnels à se mobiliser le 18 octobre, avec le SNUEP-FSU pour combattre cette réforme.