Madame le Recteur,
Il est dans l’intérêt de tous : personnels, élèves et parents, de pouvoir compter sur des enseignants bien formés professionnellement. La grande insuffisance de cadrage national et les contraintes budgétaires posent réellement le problème de la qualité d’une formation égale sur tout le territoire. Si nous nous félicitons du retour d’une formation initiale, depuis notre affectation nous rencontrons de nombreuses difficultés et nous nous trouvons dans la plus grande incertitude quant à notre formation et nos conditions de titularisation.
Les stagiaires déjà titulaires d’un master relèvent d’un parcours de formation adaptée, mais nous constatons que rien n’est réellement mis en œuvre en ce sens.
Les ÉSPÉ doivent avoir les moyens de réellement individualiser les parcours, de faire fonctionner les équipes pluri-catégorielles de formateurs et articuler formation sur le terrain et formation à l’ÉSPÉ. La formation ne saurait en aucun cas être une « redite » du master MEEF pour celles et ceux qui sont déjà titulaires d’un M2, ni simplement une dispense d’enseignements disciplinaires pour les titulaires d’un master recherche ou les stagiaires qui en sont dispensés.
De même, l’écrit réflexif permettant un recul sur une pratique professionnelle ne doit pas prendre obligatoirement la forme d’un « mémoire » de trente pages mais doit être défini conjointement par le formateur et le stagiaire.
Cette clarification des parcours de formation doit également prendre en compte le fait que les stagiaires sont parfois loin du centre de formation. Cela constitue en soi une charge de travail supplémentaire.
Nous réclamons une prise en charge juste et équitable de tous les frais de déplacement engagés.
Fonctionnaires-stagiaires, nous aspirons à être des professionnels de l’Éducation. Des élèves nous ont été confiés en responsabilité. Nous refusons l’infantilisation dont nous faisons l’objet (vérification tatillonne de l’assiduité assortie d’un discours répressif, relevé de notes…). Notre charge de travail est particulièrement lourde et doit être reconnue (Stage en responsabilité, préparation des cours, validation d’une année universitaire…).
Il est urgent de revoir les modalités de stage : il en va de la qualité de la formation des nouveaux enseignants que nous sommes.