Cette année une fois de plus le nombre de postes qui va rester vacant après le mouvement intra est effarant : 9 postes sur notre académie qui compte 13 CIO, cela fait presque un par CIO. Même si l’administration a toujours comblé ces besoins par le recrutement de non titulaires, nous ne pouvons-nous satisfaire de cette situation.
Si l’on considère les chiffres du bilan social de l’année écoulée sur le plan national nous avons toutes les raisons de manifester notre inquiétude. En effet, en 8 ans, 1345 conseillers ont disparu soit plus d’un quart des présents de la rentrée 2005, puisque nous sommes passés de 5054 personnels en 2005 à 3709 à la rentrée 2012.
Cette année, nous avons eu pour la première fois l’ouverture de 120 postes de Copsy sur l’ensemble des concours externe, interne et réservé, ce qui était une avancée après plusieurs années de stagnation dans le recrutement. Mais 12 postes n’ont pu être pourvus au concours réservé faute de candidats « recevables ». Si le concours externe reste toujours attractif, les jeunes collègues contractuels hésitent, à juste titre, avant de se présenter au concours interne ou réservé : les deux ans de formation qu’ils vont avoir à passer loin de leurs proches sans aucun aménagement, et l’incertitude liée à la mutation future, les poussent à préférer un confort professionnel précaire à une prise de risque de plusieurs années d’inconfort.
Toutes les conditions sont réunies pour encourager les contractuels à pérenniser leurs postes car les besoins restent réels et les mutations deviennent très difficiles dans certaines académies où les postes entrants sont rares (malgré les besoins réels) et nécessitent parfois un barème important.
Cette situation amène peu à peu une précarisation du corps des conseillers. D’autant plus qu’avec le gel des points d’indice, les salaires deviennent de moins en moins attractifs avec une évolution de carrière bloquée puisque dépourvue de hors classe. Le même bilan social montre, en comparant le salaire moyen des certifiés, qui sont sur la même grille indiciaire que les Copsy, que ces derniers touchent 231 euros de moins par mois (la différence étant due en grande partie aux primes).
Ce constat n’est pas de bon augure et nous ne pouvons que regretter dans notre académie ce calibrage qui dégarni les CIO alors que les effectifs d’élèves à prendre en compte restent élevés.
Comment, dans ces conditions, continuer à assurer correctement nos missions quand de plus sur le terrain on envoie des débutants qui, sans remettre en cause leur compétence et leur dévouement, n’ont pas bénéficié de la formation complète qu’exige l’expertise de notre métier.
Alors que les discussions vont reprendre le 17 juin, dans le cadre du GT 14 sur la formation, le recrutement et la carrière des conseillers d’orientation-psychologues et des directeurs de CIO, la mobilisation ne va pas faiblir.
Le SNES-FSU portera également le 17 juin ses revendications d’accès à la hors classe pour les Copsy et d’amélioration indiciaire pour les directeurs ainsi que d’augmentation significative des recrutements.
Nous demandons à Madame le Recteur que les besoins réels dans l’académie de Nice soient pris en compte au Ministère car de nombreux personnels vont partir en retraite dans les années à venir, et le problème va se reposer chaque année. Nous rappelons aujourd’hui que nous sommes plus que jamais attachés à voir notre nombre de titulaires s’accroître. Nous revendiquons un aménagement de la formation pour des gens qui possèdent déjà un Master 2 afin de rendre plus attractif l’accès au corps et une vraie évolution professionnelle.
Les Commissaires paritaires du SNES-FSU : Valérie Goletto, Julie Pouchko, Evelyne Pillot, Leïla Jomain, Sophie Coppolanni.