En vue des opérations du mouvement intra-académique 2009, l’administration a ouvert les premières discussions avec les organisations syndicales représentatives, afin de préparer les modalités d’organisation des mutations des personnels enseignants, CPE, CO-Psy dans l’académie.
Toutes les organisations étaient invitées ; étaient représentées : FSU (SNES, SNUIPP, SNEP, SNUEP), CGT, SNCL, SNALC, SGEN.
Les discussions qui avaient précédé la circulaire ministérielle parue au BO du 6 novembre 2008 (ici) avaient déjà suscité de nombreuses inquiétudes et avaient contraint le SNES et les syndicats de la FSU à lancer une pétition à l’adresse du ministre, massivement signée par les collègues (ici).
À l’écoute des premières propositions du recteur de Nice, les craintes que nous avions s’avèrent fondées. En effet, sous couvert de « simplification » et (sans rire) d’amélioration du traitement individuel des collègues, voici en bref les principales « pistes » du recteur pour le mouvement intra-académique :
- Suppression des bonifications annuelles des TZR (instaurées en 2000, supprimées en 2004, rétablies en 2007...) ;
- Possibilité de cumuler les bonifications familiales et la bonification « vœux lycées » pour les agrégés (laquelle passerait de 90 à 120 pts) ;
- Réaffectation des collègues ayant perdu leur poste par mesure de carte scolaire jusque dans le département voisin (plutôt, comme cela se faisait jusqu’à présent, qu’en ZR dans le département du poste perdu !) ;
- Dégradation des conditions de réaffectation des collègues ayant perdu leur poste suite à un congé parental ou à une affectation sur poste adapté ;
- Affectation de certifiés et agrégés hors vœux (en extension) en lycée professionnel ;
- Affectations discrétionnaires prononcées hors barème après les opérations, selon le bon vouloir de l’administration.
Ces propositions s’accompagnent de surcroît de mesures techniques destinées à vider de leur sens les instances paritaires de juin, en empêchant les représentants des personnels (ceux-là même que la profession vient d’élire, le 2 décembre dernier) d’intervenir sur les projets d’affectation de l’administration (chaque année, le SNES améliore ainsi entre 10 et 20% des mutations !).
La délégation FSU (SNES, SNEP, SNUEP, SNUIPP) a manifesté son total désaccord avec ces « propositions », et le représentant du recteur doit encore prendre l’attache du ministère (réunion des recteurs le 10 janvier et « dialogue de gestion » le 15 janvier) avant d’envisager de trancher toutes les questions pendantes. Les discussions du prochain groupe de travail rectoral, qui porteront sur le projet de circulaire « mouvement intra-académique », nous permettront d’y voir plus clair...
Mais d’ores et déjà et sans attendre ces échéances, la Section académique du SNES mettra à profit son Conseil syndical du 9 janvier prochain pour envisager toutes les actions à mettre en œuvre dans la plus grande unité possible pour ramener le recteur à la raison...